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Sur le vif

Royaume-Uni : une école remporte le procès contre une élève musulmane contestant l'interdiction des prières

Rédigé par Lina Farelli (avec AFP) | Jeudi 18 Avril 2024 à 11:55

           


Michaela Community School. CC BY-SA 4.0
Michaela Community School. CC BY-SA 4.0
La Haute Cour de justice a donné raison, mardi 16 avril, à un établissement scolaire de Londres interdisant à ses élèves de leurs prières. Estimant que cette règle était discriminatoire et allait à l'encontre de sa liberté religieuse, une élève avait saisi la justice.

En face, l’école Michaela, situé à Wembley, dans le nord-ouest de la capitale britannique, estime que les prières nuisent à « l'inclusion » entre les élèves et a justifié l’interdiction en raison d'un « changement culturel » marqué par de la « ségrégation entre les groupes religieux et une intimidation » parmi les élèves musulmans.

Le magistrat est allé dans le sens de l’établissement, estimant que « le désavantage causé aux élèves musulmans par la politique de l'école sur la prière est contrebalancé par l'objectif de promouvoir les intérêts de l'ensemble (des élèves) de l'école, parmi lesquels les musulmans ». Par ailleurs, selon le juge, la plaignante avait, « à tout le moins, implicitement accepté, lors de son inscription à l'école, qu'elle serait soumise à des restrictions quant à sa capacité à manifester sa religion ».

« Même si j'ai perdu, je pense toujours que j'ai fait le bon choix en cherchant à contester l'interdiction », a déclaré l’élève. « J’ai fait de mon mieux et j’étais fidèle à moi-même et à ma religion. »

« Une école devrait être libre de faire ce qui est juste pour ses élèves », a réagi, pour sa part, la cheffe de l'établissement, Katharine Birbalsingh, sur X. « La décision de la Cour est une victoire pour toutes les écoles. » Son école, ouverte depuis 2014, est régulièrement présentée dans les médias comme « la plus stricte » du Royaume-Uni. Elle a été co-fondée par l’ex-ministre de l'Intérieur, Suella Braverman. Jugée trop à droite, elle avait été limogée après un an au poste en novembre 2023 par le Premier ministre Rishi Sunak.

La ministre de l'Éducation Gillian Keegan, a salué le jugement, affirmant que les chefs d'établissement « étaient les mieux placés pour prendre des décisions concernant leur école ».

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