« 1001 inventions : découvrez l’héritage musulman de notre monde » fait partie de ces exhibitions block-busters. Un des ces événements capables de déplacer près de 400 000 visiteurs au musée des Sciences de Londres, en juin dernier. Pour continuer ensuite sur sa lancée, avec 390 000 visiteurs au Sultan Ahmed Square d’Istanbul, au mois d’août 2010. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, l’exposition sur l’âge d’or de l’islam est un succès.
Ayant traversé l’Atlantique, l’exposition a ainsi ouvert ses portes le 4 décembre dernier et se poursuit jusqu’au mois d’avril 2011. Elle migrera ensuite sur la côte ouest à Los Angeles avant de gagner la capitale Washington en 2012.
Ayant traversé l’Atlantique, l’exposition a ainsi ouvert ses portes le 4 décembre dernier et se poursuit jusqu’au mois d’avril 2011. Elle migrera ensuite sur la côte ouest à Los Angeles avant de gagner la capitale Washington en 2012.
Tordre le coup aux idées reçues
Découvrir l’héritage que la civilisation islamique a laissé à notre monde et retracer l’Histoire oubliée de la science dans le monde musulman du VIIe siècle au XVIIe siècle, telle est l’ambition de cette rétrospective. Un moyen de tordre le coup aux idées reçues et de raconter l’Histoire sous un angle différent, affranchie de l’Histoire des vainqueurs enseignée dans les manuels scolaires. L’éducation est une des motivations principales des organisateurs. L’exposition est d’ailleurs gratuite.
Elle présente notamment le célèbre ingénieur Al-Jazari, qui habitait la Mésopotamie (autour de l’actuel Irak) au XIIIe siècle. On lui attribue l’écriture d’un important traité : Le livre de la connaissance des procédés mécaniques. Un intérêt pour la mécanique qu’il couple avec les forces hydrauliques pour créer la célèbre horloge de l’éléphant. Une réplique de cette horloge constitue un des moments forts de la visite.
Le personnage d’Al-Jazari est d’ailleurs le héros d’un court-métrage 1001 inventions. Un film qui complète l’exposition et invite à un voyage dans le temps, à la rencontre des inventeurs musulmans. Un court-métrage primé lors du dernier festival de Cannes dans la catégorie « Film éducatif ».
Elle présente notamment le célèbre ingénieur Al-Jazari, qui habitait la Mésopotamie (autour de l’actuel Irak) au XIIIe siècle. On lui attribue l’écriture d’un important traité : Le livre de la connaissance des procédés mécaniques. Un intérêt pour la mécanique qu’il couple avec les forces hydrauliques pour créer la célèbre horloge de l’éléphant. Une réplique de cette horloge constitue un des moments forts de la visite.
Le personnage d’Al-Jazari est d’ailleurs le héros d’un court-métrage 1001 inventions. Un film qui complète l’exposition et invite à un voyage dans le temps, à la rencontre des inventeurs musulmans. Un court-métrage primé lors du dernier festival de Cannes dans la catégorie « Film éducatif ».
Interactions culturelles et scientifiques
La mise en place et la création de cette exposition revient à la Fondation pour la science, la technique et la civilisation, une organisation académique britannique à but non lucratif et sans appartenance religieuse affirmée.
L’aventure commence en mars 2006 au musée des Sciences et de l’Industrie de Manchester. Elle se poursuit dans différents musées britanniques et gagne même le Parlement en octobre 2008. A l’occasion d’une conférence sur le dialogue entre les civilisations au siège des Nations unies, les 12 et 13 novembre 2008, l’exposition fera sa première entrée dans la Grande Pomme.
Aujourd’hui, l’exposition « 1001 inventions » ne fait pourtant pas consensus. Certaines voix s’élèvent et questionnent la pertinence des faits exposés. Dans un article publié le 28 décembre dernier sur le site du New York Times le journaliste Edward Rothstein accuse l’exposition d’oublier délibérément les diverses influences qui ont permis cet âge d’or de l’islam.
Pour lui, « l’exposition accorde peu d’attention aux éléments qui rendent Bagdad si importante avant sa destruction en 1258 : sa civilisation très cosmopolite due à l’interaction de différentes cultures ».
Le problème du serpent qui se mort la queue en définitive. Car si les avancées majeures, initiées par la civilisation musulmane durant ces 1 000 ans ont eu une influence considérable sur les sciences occidentales modernes, ces découvertes sont également le produit d’interactions entre différentes cultures. Cette exposition a pour le moins le mérite de mettre en lumière une période grandiose et oubliée de la civilisation islamique.
L’aventure commence en mars 2006 au musée des Sciences et de l’Industrie de Manchester. Elle se poursuit dans différents musées britanniques et gagne même le Parlement en octobre 2008. A l’occasion d’une conférence sur le dialogue entre les civilisations au siège des Nations unies, les 12 et 13 novembre 2008, l’exposition fera sa première entrée dans la Grande Pomme.
Aujourd’hui, l’exposition « 1001 inventions » ne fait pourtant pas consensus. Certaines voix s’élèvent et questionnent la pertinence des faits exposés. Dans un article publié le 28 décembre dernier sur le site du New York Times le journaliste Edward Rothstein accuse l’exposition d’oublier délibérément les diverses influences qui ont permis cet âge d’or de l’islam.
Pour lui, « l’exposition accorde peu d’attention aux éléments qui rendent Bagdad si importante avant sa destruction en 1258 : sa civilisation très cosmopolite due à l’interaction de différentes cultures ».
Le problème du serpent qui se mort la queue en définitive. Car si les avancées majeures, initiées par la civilisation musulmane durant ces 1 000 ans ont eu une influence considérable sur les sciences occidentales modernes, ces découvertes sont également le produit d’interactions entre différentes cultures. Cette exposition a pour le moins le mérite de mettre en lumière une période grandiose et oubliée de la civilisation islamique.