Après un aller-retour de 1 200 kilomètres au nom de la lutte contre la maltraitance infantile, les jeunes cyclistes, bénévoles associatifs, ont été accueillis par les bikers d'Ubaka à l'arrivée à Lyon le 21 août. © Ubaka
Lutter contre la maltraitance infantile et le harcèlement scolaire, c'est la raison d'être l'association Ubaka (Urban Bulldogs Against Kids Abuse), qui mène depuis plusieurs années des actions en faveur de la lutte contre toute forme d'agression infantile. C'est donc tout naturellement que l'antenne rhonalpine d'Ubaka, créée en septembre 2019, s'est jointe au défi de parcourir plus de 1 000 kilomètres à vélo afin de répandre un message de prévention de Saint-Fons, en banlieue lyonnaise, à Toulouse.
Selon des données officielles, 98 000 cas connus d’enfants en danger sont recensés chaque année. Un enfant meurt tous les cinq jours en France des suites de maltraitance que leur famille leur font subir, emportant ainsi 72 victimes par an.
Selon des données officielles, 98 000 cas connus d’enfants en danger sont recensés chaque année. Un enfant meurt tous les cinq jours en France des suites de maltraitance que leur famille leur font subir, emportant ainsi 72 victimes par an.
Une alliance pour la bonne cause
L’aventure a commencé en août à l’initiative de trois associations : Human Appeal Lyon, Des sourires un Espoir pour la vie et Donnez des ailes. C’est à la suite d’une rencontre qu’Ukaba a accepté de parrainer le projet. « Nous avons accompagné Athir, Miloud, Oussama, Salim et Billal sur une dizaine de kilomètres au départ. Nos collègues occitans les ont accueillis à l’arrivée » dans le centre-ville toulousain, avant de revenir escortés par des bikers à Lyon le 21 août, explique Franck Schillbach, le président-fondateur de l’antenne d’Ubaka Rhône-Alpes auprès de Saphirnews.
Un parcours en onze étapes qui a exigé trois semaines d'efforts intenses. Les cyclistes ont pédalé 100 à 150 kilomètres par jour en ne s’arrêtant qu’une journée, avant d’arriver entourés de Harley Davidson dans la ville rose. Si les bikers n’ont pas sillonné les routes avec les jeunes, ils étaient une dizaine à les accueillir sur les différentes étapes du circuit.
Un parcours en onze étapes qui a exigé trois semaines d'efforts intenses. Les cyclistes ont pédalé 100 à 150 kilomètres par jour en ne s’arrêtant qu’une journée, avant d’arriver entourés de Harley Davidson dans la ville rose. Si les bikers n’ont pas sillonné les routes avec les jeunes, ils étaient une dizaine à les accueillir sur les différentes étapes du circuit.
Une expérience humaine
Pendant le tour, les participants n’ont pas hésité à transformer le voyage en campagne de sensibilisation contre le fléau de la maltraitance infantile. Les jeunes ont ainsi réalisé des directs et des vidéos qui ont permis de mettre en lumière leur combat. « On cherchait avant tout à informer les gens sur notre combat. Grâce au tour, on a même réussi à atteindre 6 000 vues, ce qui n’est pas rien pour une petite structure comme la nôtre », précise le président de la structure régionale.
Ce mini-tour de France a permis, en outre, de récolter plus de 4 400 euros par le biais d’une cagnotte en ligne qui devraient servir au financement d’une trentaine de vélos offerts à un foyer de l'enfance dont la mission est d’accueillir les mineurs en difficulté ou en danger. La collecte vise aussi à intensifier les campagnes de luttes contre la maltraitance et le harcèlement.
Outre cet objectif commun, la joyeuse bande a aussi partagé une expérience humaine riche en émotions. « Ce voyage nous a aussi donné l’occasion d’aborder des thèmes comme la mixité, le monde des motards... Ce n’était pas le but au départ mais l’initiative a aussi eu cet impact-là », raconte Franck Schillbach.
Créer du lien mais aussi donner une bonne image du monde la moto, telle est la deuxième mission de l’association : « On veut que les motards aient une meilleur image. De plus, la moto est une passerelle. Elle attire l'œil, on la remarque… elle nous permet d’échanger avec les enfants. »
Ce mini-tour de France a permis, en outre, de récolter plus de 4 400 euros par le biais d’une cagnotte en ligne qui devraient servir au financement d’une trentaine de vélos offerts à un foyer de l'enfance dont la mission est d’accueillir les mineurs en difficulté ou en danger. La collecte vise aussi à intensifier les campagnes de luttes contre la maltraitance et le harcèlement.
Outre cet objectif commun, la joyeuse bande a aussi partagé une expérience humaine riche en émotions. « Ce voyage nous a aussi donné l’occasion d’aborder des thèmes comme la mixité, le monde des motards... Ce n’était pas le but au départ mais l’initiative a aussi eu cet impact-là », raconte Franck Schillbach.
Créer du lien mais aussi donner une bonne image du monde la moto, telle est la deuxième mission de l’association : « On veut que les motards aient une meilleur image. De plus, la moto est une passerelle. Elle attire l'œil, on la remarque… elle nous permet d’échanger avec les enfants. »
« Faire en sorte que les jeunes ne pensent plus au suicide »
Ubaka est d'abord née outre-Atlantique avant d'être importée voici quelques années en France. « Au départ, l’organisation menait des actions de lutte contre la pédophilie mais en France, nous avons préféré se focaliser sur le harcèlement scolaire car très peu d’organismes travaillaient sur ces questions », nous explique Bernard Mignot, l'actuel président de l'association en Bretagne.
Ubaka Rhône-Alpes compte, pour sa part, une vingtaine de bénévoles qui offrent, entre autres, un espace d'expression aux jeunes à travers une permanence téléphonique et physique.
L’objectif pour Bernard Mignot ? « Inculquer aux jeunes des valeurs qu’ils n’ont plus. Faire en sorte qu’il n’y ait plus d’enfants de 12, 13 ou 14 ans qui pensent au suicide. » Pour ce faire, les motards se rendent dans les écoles et les collèges sur leur deux roues et intervient pendant de deux heures auprès de 200 à 400 jeunes. « Nous entrons dans les établissements avec nos motos. Notre image de bikers est très appréciée et nous permet de remplir 50 % de nos missions », indique-t-il. Une image qu'ils mettent aussi au service de plusieurs autres structures dans la région. En novembre 2019, Ubaka Rhône-Alpes a récolté pas moins de 2 000 jouets au profit de plusieurs foyers et associations.
« Enfants en danger ? Le mieux, c'est d'en parler. » Les écoutants du 119, le service téléphonique dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l'être, ont observé une augmentation de 56,2 % des appels entrants pendant la période du confinement décrétée du 18 mars au 10 mai (62 467 en 2019 pour 97 542 en 2020). Un triste bilan qui appuie l'utilité d'initiatives solidaires privées dans la sensibilisation du grand public face au fléau.
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Etats-Unis : les musulmans en première ligne contre le harcèlement scolaire
L’objectif pour Bernard Mignot ? « Inculquer aux jeunes des valeurs qu’ils n’ont plus. Faire en sorte qu’il n’y ait plus d’enfants de 12, 13 ou 14 ans qui pensent au suicide. » Pour ce faire, les motards se rendent dans les écoles et les collèges sur leur deux roues et intervient pendant de deux heures auprès de 200 à 400 jeunes. « Nous entrons dans les établissements avec nos motos. Notre image de bikers est très appréciée et nous permet de remplir 50 % de nos missions », indique-t-il. Une image qu'ils mettent aussi au service de plusieurs autres structures dans la région. En novembre 2019, Ubaka Rhône-Alpes a récolté pas moins de 2 000 jouets au profit de plusieurs foyers et associations.
« Enfants en danger ? Le mieux, c'est d'en parler. » Les écoutants du 119, le service téléphonique dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l'être, ont observé une augmentation de 56,2 % des appels entrants pendant la période du confinement décrétée du 18 mars au 10 mai (62 467 en 2019 pour 97 542 en 2020). Un triste bilan qui appuie l'utilité d'initiatives solidaires privées dans la sensibilisation du grand public face au fléau.
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