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Monde

A Paris, une foule solidaire avec la Palestine pour exiger la fin des raids et du blocus d'Israël sur Gaza

Rédigé par Benjamin Andria | Dimanche 22 Octobre 2023 à 23:45

           

Entre 15 000 et 30 000 personnes ont manifesté à Paris leur soutien au peuple palestinien, tout particulièrement celui de Gaza qui fait face à des raids aériens incessants et sanglants depuis le 7 octobre. D'une même voix, ils réclament un cessez-le-feu immédiat et exhortent le gouvernement français à faire pression sur Israël pour s'engager sur la voix de la paix avec les Palestiniens.



A Paris, jusqu'à 30 000 personnes se sont rassemblées, dimanche 22 octobre, en soutien avec le peuple palestinien. © DR
A Paris, jusqu'à 30 000 personnes se sont rassemblées, dimanche 22 octobre, en soutien avec le peuple palestinien. © DR
La Place de la République avait, dimanche 22 octobre, le cœur battant pour la Palestine. Ce lieu emblématique de la capitale française, devenu le point de ralliement des soutiens à la cause palestinienne depuis deux semaines malgré les interdictions de manifester, a vu la présence de plus de 15 000 personnes - 30 000 selon les organisateurs - dénonçant les crimes de guerre commis par Israël sur les Palestiniens.

Plusieurs manifestations ont également eu lieu le même jour dans plusieurs villes de province, rassemblant des milliers de personnes heurtées par un bilan humain qui se fait chaque jour plus macabre que la veille. Plus de 4 600 Gazaouis dont plus d'un tiers d'enfants ont été tués depuis le 7 octobre, date de l'attaque d'une ampleur inédite commise par le Hamas et qui a fait environ 1 400 morts en Israël.

Lors du rassemblement parisien, cette fois autorisé par la préfecture de police de Paris, les protestataires étaient unis autour de plusieurs exigences, parmi lesquelles l'arrêt immédiat des bombardements israéliens sur la bande de Gaza et la fin du blocus sur l'enclave qui étouffe les habitants depuis 2007. La position française sur le conflit en cours est aussi des plus critiquées, d'autant qu'une visite d'Emmanuel Macron est annoncée en Israël, mardi 24 octobre, pour témoigner d'une solidarité forte avec Israël.

De nombreux cadres et militants de La France Insoumise (LFI), de Lutte ouvrière et du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - aujourd'hui visé par une enquête pour « apologie du terrorisme » après leur déclaration faite au lendemain de l'attaque du Hamas - ont fait le déplacement pour être de ceux et celles qui, à gauche de l'échiquier politique, exigent un cessez-le-feu de toute urgence.

Un cri pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien

« Nous condamnons les crimes de guerre commis par des commandos du Hamas contre des civils israéliens », assure le Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, organisateur de la manifestation. Mais « ces crimes ne peuvent en aucun cas justifier qu’Israël commette d’autres crimes de guerre avec l’aval de ses alliés ».

« Nous demandons d’urgence au président de la République de cesser son soutien inconditionnel à la politique israélienne », exhorte le collectif, qui déplore la passivité de la France et de la communauté internationale à faire appliquer le droit international que bafouent les autorités israéliennes depuis des décennies. Or « une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien ».

Pour les défenseurs de cette cause qui défilent par centaines de milliers dans les rues à travers le monde, le temps est à l'urgence pour trouver un règlement politique au conflit qui dure depuis 75 ans.

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3.Posté par François CARMIGNOLA le 23/10/2023 21:47 | Alerter
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@ledaron Vous avez sans doute la clé du problème. Chaque regain de tension entre Israël et disons, les Palestiniens, eut lieu à l'occasion de meurtres ignobles de civils juifs commis par je ne sais qui.
La responsabilité de ces meurtres était attribuée a des organisations variées plus ou moins liées aux administrateurs désignés du peuple Palestinien en voie de constituer un "Etat", seul moyen selon bien des gens d'instaurer une "paix" dans cette région du monde.
Cette fois, c'est le Hamas, organisation étatique élue (en 2007...) en charge de l'administration d'un "peuple" localisé dans la bande de Gaza, qui revendique officiellement ces meurtres, considérés par certains comme des actes de guerre, voire de résistance.

Il est difficile de tenter d'émouvoir au sujet de morts accidentelles parmi un peuple misérable opprimé par des militaires fanatiques en mettant en avant les meurtres volontaires et explicites (agrémentés de tortures variées) de civils endormis par ces mêmes militaires en mission.
C'est pourtant ce dont on a réussi à vous convaincre !
Vous avez même le culot de désigner par le même mot ("palestinien") otages et tyrans, victimes et bourreaux ! Seriez-vous un peu ... désynchronisé... ?

2.Posté par Rond LEDARON le 23/10/2023 15:27 | Alerter
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C'est marrant de ne se réveiller que depuis le 7 octobre 2023, comme si avant était une époque bénie et paradisiaque.
Donc si on comprend bien, juifs et palestiniens vivaient en bonne entente jusqu'au jour ou les palestiniens ingrats, dijonctent et massacrent les pauvres juifs. Mais quelle mouche les a piqué ?
On se pose la question..

1.Posté par François CARMIGNOLA le 23/10/2023 09:08 | Alerter
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La notion de "crime de guerre" mérite d'être détaillée.
Elle désigne l'ensemble des destructions volontaires d'objectifs non militaires.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Crime_de_guerre.
Cela exclut donc les accidents, et de manière générale les effets dit "collatéraux" d'opérations militaires.
D'autre part, fut introduite en 1945 la notion de "crime contre l'humanité".
"violation délibérée et ignominieuse des droits fondamentaux d'un individu ou d'un groupe d'individus inspirée par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux"

Il semble donc bien qu'alors que l'assassinat délibéré de civils israéliens de tous âges lors d'une opération militaire revendiquée par le Hamas se trouve être un crime de guerre ET AUSSI un crime contre l'humanité, ce n'est pas le cas des morts civils causés à Gaza par les bombardements ciblés d'infrastructures militaires et administratives de ce même Hamas, organisation qui se trouve donc directement responsable de la totalité de ces maux.

Cela n'enlève rien aux souffrances des populations civiles de toutes origines, victimes des agissements criminels d'un mouvement qu'il convient de dénoncer et de condamner.

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